Départ pour la Base Ecole
d’Auxerre dont le but était d’apprendre la spécialité Radio-radar.
Nous étions quatre de la
promo 1950/54 classe « Electricité Avion »
AMBROSINO Sylvestre, BARET Rolland, NABETH Jacky et VICENTE
Marcel puis FITOUSSI Jean est venu nous rejoindre ; cela se passait en
Octobre 1953.
Nous arrivions tous d’un pays
chaud à cette époque, aussi notre première préoccupation a été d’ordre
vestimentaire (vestes et souliers fourrés de peau de mouton).
Nous logions dans la base avec
un statut particulier « Civil » dans un chalet en bois muni
d’un poêle à charbon .Le plancher était disjoint ce qui permettait d’entendre
de drôles de bruits la nuit sous ces planches.L’Yonne n’était pas bien loin,
ses berges servaient quotidiennement, dès le réveil musical à tous les élèves,
de piste pour un décrassage. Après le tour de la base et du terrain d’aviation,
un contrôle à mi-parcourt était effectué, un tampon était administré sur le dos
de la main par le sergent de service et gare à celui qui ne pouvait le
présenter au retour dans les chalets.
Mais quelle joie d’être au lit au moment du contrôle et
de dire « nous sommes civils » ; nous les voyions repartir bredouilles et dépités cela
nous ravissait.
Nous possédions les armoires
les plus remplies de la base car tous les amis militaires nous déposaient en
garde leurs vêtements civils (costumes, chemises et souliers).
Le troc des vélos était très
connu car les élèves rejoignant leur base d’affectation laissaient leur bicyclette
à leur départ. Nous profitions des prix minimes qu’ils nous accordaient pour
nous équiper du seul moyen de déplacement. Après une révision générale de
l’engin nous nous lancions à la découverte de notre territoire.
Tout auréolé du titre de Champion Universitaire d’Afrique du Nord de Football nous nous sommes mis à la recherche d’un club pouvant nous accueillir.Prenant tous notre petit déjeuner dans un bar Place du Marché à Auxerre nous fûmes étonnés de voir beaucoup de jeunes qui empruntaient l’escalier pour se rendre à l’étage. Notre curiosité étant très forte, nous demandions au patron l’objet de ce mouvement vers l’étage ; sa réponse fut qu’ils se rendaient au siége de l’A.J.Auxerre patronage de la Ville possédant un club omnisport et ce bar étant le point de ralliement pour les déplacements. |
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Nous rencontrâmes, Marcel VICENTE et moi,
Monsieur Jean GARNAULT secrétaire du Club de Football qui nous fit signer nos
licences.
Monsieur GARNAULT a été par la
suite :
Président du Club, Président
de la Ligue de Bourgogne, Trésorier de La Fédération Française de Football et
Maire d’AUXERRE.
Les Déplacements
s’effectuaient dans les voitures particulières des dirigeants sur toute la
Bourgogne. A l‘époque l’A.J.Auxerre évoluait en division d’honneur comme notre
championnat et ses adversaires se situaient à Dijon, Macon, Chalon-sur-Saône,
Gueugnon, Sens, Blanzy, etc. Le championnat n’avait pas de trêve, les terrains
étaient gelés car les températures passaient sous la barre des -25°.Dans les
« cadets » il y avait un certain Guy ROUX qui est devenu célèbre
comme entraîneur.
Pour nous éviter les sorties
très matinales de la base, nous logions dans des chambres louées par le club
chez l’Habitant. Nous avions aussi un carnet de repas où nous pouvions nous
restaurer la veille des matches dans l’établissement choisi par le club.
Ce pied-à-terre nous servit
énormément pour apprécier la sympathie de l’Habitant et pour ensuite devenir un
ami.
Voici quelques vues de notre
séjour où nous avons dû subir des températures de -28° dignes de la terre Adélie comme le
disait notre cher Directeur Mr MALATERRE lors de notre correspondance
trimestrielle.
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